endure and survive Enora Easterling messages : 36
|  Sujet: (underneath the stars)  Mer 12 Sep - 0:57 | |
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  ◦ âge / vingt-six ans. les belles années volées, passées dans le chaos du nouveau monde. devenue adulte trop vite, la gamine toujours dans les tripes. ◦ date de naissance / née en janvier 1997, pendant une journée pluvieuse le dernier jour du mois. l'anniversaire récemment célébré, dans le silence. l'âge n'a plus d'importance de toute façon. ◦ lieu de naissance et nationalité / américaine, née à indianapolis. elle avait cependant à peine quatre ans quand ses parents ont divorcés. son père est parti en utah, et elle a suivi sa mère à washington dc. c'est cette ville qui l'a vue grandir, et qu'elle n'a quitté pour de bon qu'après que le monde se soit écroulé. ◦ situation / principalement solitaire. son père est malade, et elle ne peut pas le visiter. aucune fréquentation, trop détestable pour attirer les regards. elle vit son quotidien dans la zone de quarantaine, un peu en fantôme, son uniforme sur le dos comme protection. ◦ traits de caractère / loyale, fière, bornée, combattive, acharnée, brusque, sensible, disciplinée, observatrice, inflexible, curieuse. ◦ au jour le jour / patrouilleuse, elle porte l'uniforme de l'armée tous les jours qui passent. bottes au pied, casque sur la tête, elle assure la sécurité de la zone de quarantaine. scrute les horizons, c'est son boulot de se méfier de tout et de tout le monde. souvent assignée au poste d'entrée, elle vérifie les nouveaux arrivants avant de les envoyer en quarantaine. un job qu'elle n'aime pas particulièrement, mais qui est nécessaire. le seul moyen d'obtenir les cartes de rationnement nécessaires ainsi que les médicaments pour sauver son père. un boulot qu'elle fait bien, qu'elle doit bien faire pour le garder, pour monter les échelons, pour accumuler les privilèges, pour avoir une chance de le sauver. un secret bien gardé, qu'elle ne peut révéler à personne. discrète, asociale, elle n'a personne à qui parler de toute façon - une fois les patrouilles terminées, si on ne lui propose pas de prolonger sa journée, elle rentre. va parfois se réfugier sur le toit de son immeuble, observe le ciel. va fermer les yeux, sur son matelas froid. puis, ça recommence. ◦ les attaches / il ne lui en reste qu'une, son père. tout est compliqué, aux yeux de tous elle l'a renié, elle lui a hurlé qu'elle ne voulait pas d'un père qui oeuvre dans le marché noir, qu'elle suivra le droit chemin. un père malade, qu'elle veut à tout prix sauver, même si ça signifiait ne plus jamais le revoir. tout ce qu'elle fait, c'est pour lui, pour essayer d'améliorer ses derniers jours, il va mourir et elle le sait, mais elle essaie de le retarder. sa mère est morte pendant l'apocalypse, elle était enfant unique. des amis, elle n'est pas bien douée pour s'en faire. c'est tout. ◦ dans son sac / toujours les mêmes choses. ses papiers d'identités, particulièrement utiles et essentiels. de l'eau et de la nourriture de poids léger si elle devrait partir rapidement. des munitions pour l'arme à laquelle elle a droit en tant que patrouilleuse ; elle doit récupérer cette dernière tous les matins, mais conservent les balles avec elle. un couteau suisse, qu'elle a depuis ses treize ans, cadeau de son père. un bouquin, peu importe lequel, pour s'occuper l'esprit. un petit nécessaire d'outils de poche, incluant un tournevis, pour les réparations imprévues. un masque à oxygène, pour l'extérieur. une veste chaude et un bonnet, juste au cas où. un savon, aussi. on sait jamais. le sac de quelqu'un prêt à rebondir dans les cas d'urgence. et finalement, une photo, d'elle et ses parents quand elle avait à peine trois ans, lors d'un voyage dans le maine. ◦ à savoir / sévère et froide, au premier regard. sensible au fond, plutôt mourir que de l'avouer. extrêmement fière, ancrée dans ses convictions. fait les choses bien, fait les choses jusqu'au bout. des yeux francs, un sourire inexistant. les cheveux châtains, toujours rangés, souvent dans une natte. secrète, personne ne sait trop qui elle est, ne parle jamais d'elle. un père malade, à qui elle approvisionne des médicaments grâce à son poste dans l'armée. père malade, membre connu du marché noir, monde qu'elle connaît bien, dont elle a du se détourner rapidement pour l'aider. des arrangements avec deux ou trois personnes au courant, qu'elle rencontre pour donner les médicaments de son père. personne d'autre au courant. aux yeux du monde ils se détestent. pour la protéger, elle, pour le protéger, lui. des regrets qui pèsent lourd dans le coeur, d'une accusation portée à une dette de vie. une amertume dans le fond de la gorge de tout ce qu'elle a pu faire pour se rendre où elle est. rat de bibliothèque, l'intelligence à ne pas sous-estimer. pas bien grande, pas si forte, mais rapide et agile. combattive, habile avec les armes à feu, les armes blanches surtout, au corps à corps aussi. pas le choix dans ce monde. encore gamine dans le fond des tripes, déteste ça. secrètement fumeuse, cache habilement ses paquets, mâche de la gomme pour le cacher. ne connaît pas l'alcool, n'en a jamais bu plus qu'un verre à la fois, pas vraiment intéressée. ◦ groupe / babel, la zone de quarantaine. ◦ avatar / sophie cookson. ◦ crédits / mittwoch. ◦ pseudo / hallows, marianne. ◦ comment as-tu connu le forum ? / on m'a soufflé à l'oreille. ◦ à savoir sur toi / j'ai toujours faim, même quand j'ai pas faim. ◦ quelque chose à nous dire ? / j'ai faim.  - Code:
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<ee>sophie cookson /</ee> <botti>@"enora easterling"</botti> ◦ survival instincts / pas très douée, il faut bien l'avouer. onze ans quand le monde est tombé. sa mère était venue la chercher à l'école, la ville déjà à moitié sombrée dans le chaos. elles ont eu l'accident à peine sur l'autoroute, et enora s'est retrouvée seule. les larmes sur les joues, les cris dans la gorge. s'attendant à crever, là, maintenant. elle n'a survécu que parce qu'on l'a aidée ; que parce qu'on ne la pas laissée seule. le choc passé, elle s'est durcie. a voulu retrouver son père, a voulu apprendre. à tirer, à survivre. on lui a pris la main et on l'a sauvée. une famille altruiste. sans eux elle ne se serait jamais rendue à salt lake city, sans lui elle n'aurait jamais retrouvé son père. et à partir de là, ça a été coûte que coûte. elle a enfoui la gamine en elle, s'est tordue et brisée pour devenir le bon soldat. ne vit qu'à moitié, qu'en étant une femme qu'elle ne connaît pas, qu'elle n'aurait jamais cru devenir. mais c'était le sacrifice à faire. c'est ce que ce monde a fait d'elle. elle aurait pu être chose. elle l'aurait sans doute été. mais cette personne n'aurait pu survivre. alors elle a enfilé les bottes nécessaires, et elle s'est redressée.
◦ martial law / pas grand-chose à dire. elle a à peine eu le temps de connaître le monde d'avant, et même qu'elle s'est forcée à l'oublier. pour elle, à présent, il n'y a plus que ce qui existe aujourd'hui. les règles, les couvre-feu, le monde extérieur et ses hostilités, la discipline nécessaire à survivre. c'est comme ça dans le monde, à présent, et il faut l'accepter. ça ne sert à rien de se battre contre tout ça, ça lui semble épuisant, et pourtant ça vient chercher quelque chose en elle. quelque chose contre laquelle elle se débat, pour ne pas la laisser naître. étouffer l'étincelle, le temps de faire ce qui est nécessaire. plus tard, peut-être. après tout, elle a ça dans le sang.
◦ nostalgia / difficile de faire le deuil d'une vie qui n'a pas eu le temps de naître. elle n'avait que onze ans. elle avait sa vie devant elle, et tout a été écrasé avant qu'elle n'ait la chance d'y toucher du bout des doigts. même pas eu le temps de penser à ce qu'elle voudrait faire de sa vie. elle essaie de ne pas y penser, enora, tout ce qu'elle n'a pas pu vivre, tout ce qu'elle ne connaîtra jamais. la vie est telle qu'elle est et ça ne sert à rien de s'attarder sur le passé. retenir son souffle et avancer en espérant tenir jusqu'à demain, c'est la seule option possible. rien ne lui manque, elle ne s'y autorise pas. seul le visage de sa mère la hante, ça et l'espoir qui l'a un jour habitée. - chronologie :
◦ 29 janvier 2002 / naissance à indianapolis, dans un foyer aisé. ses deux parents, avocats, ne sont pas très présents pour l'élever, c'est une nounou qui s'en charge. ◦ mars 2006 / le mariage de ses parents, qui battait déjà de l'aile depuis avant sa naissance, finit par se briser. son père pars dans l'ouest, et enora se retrouve sous la garde de sa mère qui l'emmène à washington d.c. enora verra son père une fois par trois mois, environ, puis de moins en moins au fil des années. ◦ décembre 2009 / lors d'une visite à son père pour noël, ce dernier lui apprend vouloir refaire sa vie. il se marie avec une femme deux mois plus tard. cette dernière ayant déjà un garçon, enora fait connaissance de son demi-frère avec qui elle ne s'entend pas du tout. ◦ jusqu'en 2013 / enora se démarque à l'école et est promise à un bel avenir. on lui prédit de devenir aussi douée que ses parents, de faire de longues études et de faire sa marque dans le monde. de nature solitaire, sa vie sociale est assez pauvre, et elle passe son temps libre à la bibliothèque.
◦ 2013 / les journaux, les reportages télévisés, les réseaux sociaux ; les nouvelles s'accumulent et l'inquiétude s'installe. finalement, après des semaines, c'est le chaos qui cède. ils sont tous à l'école, l'enseignante a disparue, les autres essaient de garder le contrôle en attendant les parents. ne pas bouger. ne pas paniquer. quand sa mère arrive finalement, la nuit tombée, petite enora monte dans la voiture. c'est le chaos dans les rues ; elles n'en sortent que de peine et de misère pour s'engager sur l'autoroute. à peine deux kilomètres plus loin, elles se font heurter de plein fouet par un camion ayant perdu le contrôle. la voiture fait plusieurs tonneaux ; quand enora reprend conscience, c'est pour trouver sa mère morte, tuée sur le coup par l'accident. enora parvient à s'extirper de la voiture, au milieu de nulle part. le front en sang, les mains tremblantes. elle entend des cris, se cache des infectés sans comprendre ce qui est en train de se passer. elle va mourir ; elle le sent. passe trois jours dans les bois, avant d'être trouvée par une famille passant sur une route moins connue. ceux-ci l'embarqueront dans leur caravane, filant à travers le pays. enora leur demande s'ils peuvent l'emmener à salt lake city ; son père y est. la famille refuse, cependant ; eux se dirigent plutôt vers l'ouest. ◦ jusqu'à début 2015 / la route est longue et compliquée. la famille parvient à peine à survivre. la faim leur ronge les estomacs mais les parents refusent de rejoindre les zones de quarantaine. crachant au visage de l'armée, ils affirment être capable de survivre. c'est dans le kansas qu'ils se font attaquer en pleine nuit ; enora parvient à s'enfuir et ne saura jamais ce qu'ils sont devenus. elle parvient à survivre seule quelques semaines avant d'être receuillie par des militaires qui l'emmènent dans la zone de quarantaine la plus proche, celle de denver. une fois là-bas, elle supplie qu'on l'emmène à salt lake city ; un militaire se portera volontaire pour aller la conduire.
◦ mai 2015 / arrivée dans la qz de salt lake city. enora parvient à retrouver son père, qui n'en croit pas ses yeux. ce dernier oeuvre dans le marché noir, mais il élèvera sa fille loin des difficultés du métier, tout en lui apprenant à survivre. ainsi protégée, enora grandit. enfant extrêmement silencieuse et méfiante, elle a du mal à sociabiliser. elle retrouve également son demi-frère, toujours en vie ; les deux s'évitent comme la peste, ne s'entendant pas du tout. ◦ 2016 / l'état de santé de son père commence à décliner. il est malade, et il n'y a aucun moyen de le soigner. les médecins de l'hôpital haussent les épaules. pas moyen de faire un diagnostic précis malgré les théories. une maladie dégénérative ; le médecin leur annonce qu'il n'y a rien à faire. même il y a dix ans, il n'y aurait rien qu'on aurait pu faire. enora serre les poings, et essaie de trouver une solution de soulager les douleurs de son père. elle sait que l'armée pourra lui offrir ce qu'il faut. ◦ 2017 / enora se lie d'amitié avec kieran, un jeune homme plus vieux qu'elle qui oeuvre dans le marché noir. ils ont une aventure, et ce dernier parvient à trouver des médicaments pour soulager le père d'enora, pendant un temps. cependant il n'y a aucun amour entre eux, et ils resteront amis. ◦ 2018 / enora termine l'école militaire. elle sait qu'on ne voudra pas d'elle dans l'armée, étant donné la réputation de son père. elle prépare donc un plan ; ils prétendent violemment se quereller. enora lui hurle, je ne veux rien de tes histoires, tu ne peux pas vivre ta vie comme ça. lui crache au visage, le renie. je veux plus rien savoir de toi, t'es qu'un escroc. ça lui lacère la gorge, mais ça lui permet de rejoindre l'entraînement pour rejoindre armée. ◦ fin 2018 / alors qu'elle est en entraînement, son demi-frère la confronte au sujet de son père. ce dernier n'étant pas au courant du plan, il la blâme pour la solitude de son beau-père. enora trouve un moyen d'effacer les soupçons ; le frappe en plein visage et lui dit de foutre le camp avant qu'elle ne le dénonce. ◦ jusqu'en 2020 / l'entraînement dure deux ans, et est extrêmement difficile. enora serre les dents, complètement isolée du reste du monde. parvient à obtenir sa place comme patrouilleuse, quand elle atteint sa majorité. mais on se méfie d'elle, et elle doit encore se prouver.
◦ 2021 / l'opportunité débarque de nulle part, sous la forme d'un grand inconnu débarquant aux portes de la zone de quarantaine. on ne sait pas d'où il vient, et on va pour l'envoyer en quarantaine. enora s'en charge ; trouve une arme illégale sur lui, ainsi que quelques autres objets qui pourraient être échangés au marché noir. elle lui confisque son arme, et va pour le laisser partir avec le reste. il a des cigarettes, easterling. on lui murmure à l'oreille. prend tout c'qu'il a. elle serre les dents. croise le regard de l'inconnu. prouve-nous que t'es une des nôtres. elle n'a pas le choix ; pas si elle veut faire sa place dans l'armée. alors elle confisque tout, dépouillant l'inconnu de toutes ses possessions. relève la tête, essayant de la garder haute. ça lui permet d'accéder à des médicaments pour aider son père, mais à quel prix ? ◦ jusqu'en 2027 / enora vit son quotidien comme patrouilleuse. parvient à trouver des médicaments là où elle peut, prête à tout pour soulager les douleurs de son père qu'elle n'a pas revu depuis des années. ne lui donne le nécessaire que via un contact qu'elle rencontre aux limites de la zone quatre. des années à recroiser l'inconnu, goodnight qu'il s'appelle qui fait à présent partie de la milice ; des années à se cracher au visage, à se hurler dessus, à se détester. les regrets qui brûlent la gorge, la haine qui se répand en gengraine. le demi-frère qui revient parfois dans le décor, et qu'elle doit maîtriser pour qu'il ne soit pas exécuté. ◦ printemps 2027 / une engueulade avec goodnight qui se termine par l'aveu, l'horrible vérité, t'as tué ma soeur. par sa faute, il n'a pas pu avoir les antibiotiques pour la sauver. tout ce qu'elle a confisqué, c'était pour la sauver, elle l'a tuée. enora est profondément secouée par ce fait, et à partir de ce moment les deux s'évitent comme la peste. ◦ de nos jours / toujours seule, l'état de son père qui ne s'améliore pas, qui ne fait qu'empirer. mais elle continue, ne relâche pas, c'est tout ce qu'elle a après tout.
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